Une nouvelle édition de la triennale "Mont de Marsan
Sculptures", sur le thème des Mythes, investit espaces publics et
lieux patrimoniaux du 5 octobre au 3 novembre pour faire de Mont de
Marsan un grand site d'exposition d'œuvres monumentales témoignant
des liens que la ville entretient avec la sculpture.
|
Des
jardins du musée Despiau-Wlérick aux berges de la Midouze en
passant par la place Saint-Roch, des œuvres monumentales
interpellent le visiteur, le guidant à travers un parcours
artistique inédit. L'édition 2019 de la triennale de
sculpture, onzième du nom baptisée "Les Mythes", s'inscrit
dans l'ADN de la manifestation initiée par le ville en
1988 : faire sortir l'art hors de l'enceinte du musée
pour aller à la rencontre du public. |
Grâce à un parcours riche d'œuvres monumentales, d'artistes
de renommée internationale et de lieux d'exposition inédits, la
triennale a pour but de faire découvrir à ses visiteurs la création
artistique contemporaine, de donner du plaisir au public et de
stimuler le cœur de ville. Cette originalité et la qualité de la
programmation ont d'ailleurs valu à cette cuvée 2019 de faire
partie des 13 projets nationaux labellisés par le Ministre de la
Culture "Le Musée sort de ses murs".
Le parcours, regroupant des œuvres d'artistes contemporains
et celles d'artistes plus anciens, puisant alors dans les
collections du musée, se décline autour du thème des mythes. Un
choix motivé par la très grande variété des représentations et
modes de représentation des mythes dans l'art, mais aussi par le
champ de recherche extrêmement large que ce thème ouvre.
Un thème / 4 axes
|
Pour rendre ces recherches lisibles tout en restant le plus
exhaustif possible, quatre axes ont été définis : les mythes
classiques, les mythes fantastiques, les mythes populaires,
pour finir par ouvrir sur le mythe de l'artiste. Faits
imaginaires, transmis par la tradition, l'oralité, mettant en
scène des êtres souvent surnaturels, les mythes grecs ou ceux
issus de la culture judéo-chrétienne sont évoqués par les
sculptures monumentales Poséidon ou Athéna de Christophe
Charbonnel. Le Minotaure d'André Abram vous attend quant à
lui dans un labyrinthe au jardin du presbytère. Sur la place
de la mairie, le cabinet d'architecture Pezzo Von
Ellrichausen imagine une Tour de Babel, Deci, sur le principe
d'un jeu d'enfants en bois, tandis que le grand personnage de
Babel de Parvine Curie trône à quelques mètres.
|
Le musée Dubalen, musée d'histoire naturelle, accueille le
mythe du Kraken à travers l'œuvre de Vincent Carlier, référence aux
évocations légendaires d'un monstre marin redoytré aussi bien par
le Capitaine Nemo dans 20000 Lieues sous les mers que par Jack
Sparrow dans Pirates de Caraïbes.
Au musée Despiau-Wlérick, une exposition dévoile les visions
d'artistes d'une mythologie contemporaine à travers les
super-héros. Les mythes populaires sont les mythes actuels,
construits consciemment ou inconsciemment, ceux qui sont
politiques, commerciaux, littéraires, sociaux, religieux, etc. Ils
naissent de personnages réels ou imaginaires et, au contraire des
précédents thèmes qui interrogent nos origines ou notre
universalité, permettent de porter un regard objectif et enrichi
d'un recul précieux sur notre propre société. Une sculpture de
Gilles Barbier nous fait rencontrer La Chose, un des quatre
fantastiques, dans une situation inédite. Les œuvres de Travis
Durden, inspirées des sculptures mythiques du Musée de Louvre, nous
font voyager dans l'univers de la saga Star Wars à laquelle répond
le Darkarakiri d'Antoine Dorotte.
Le musée s'agrandit également d'une nouvelle salle,
dévoilant le mythe de l'artiste et de son atelier. Les œuvres de
Jean Sabrier et Christian Boltanski nous interrogent sur la
question de la création artistique et de l'œuvre d'art, tandis que
le Martien d'Alain Séchas illustre toutes les idées reçues que le
public peut avoir sur l'artiste et marquant l'ouverture sur le
mythe de l'artiste. Cette dernière partie porte un regard plus
global sur la forme artistique et plus particulièrement sur le
processus de création, il s'agit ici de confronter le "mythe de
l'artiste", c'est-à-dire la représentation commune que l'on peut se
faire de cette figure lointaine et mystérieuse, avec la réalité et
la tangibilité du processus de création, et de ses composantes
aussi bien matérielles que conceptuelles.
Un panorama artistique très large
Sculptures,
installations, photographies, dessins, films : plusieurs
dizaines d'oeuvres sont proposées dans le musée Despiau-Wlérick, le
Centre d'art contemporain des Landes, ou dans la ville, sur les
places ou dans les rues. Les jeunes créateurs y côtoient de
nombreux grands noms comme Christian Boltanski, Xavier Veilhan,
Bruno Peinado, Gilles Barbier, Alexander Kosolapov, Alain Séchas ou
Auguste Rodin.
|
Certains
artistes s'inscrivent dans une tradition figurative classique
quand d'autres utilisent des matériaux contemporains ou des
techniques industrielles pour créer des œuvres d'art qui
jouent avec nos références, nos modes de vies, évoquant
tantôt un récit mythologique classique, tantôt nos croyances
actuelles. |
C'est ce panorama artistique très large qui fait de "Mont de
Marsan Sculptures - Les Mythes" un manifestation culturelle où
chacun pourra trouver son plaisir, des inconditionnels de la
sculpture classique aux amateurs de création contemporaine.
L'art contemporain, ici comme ailleurs, se donne pour
mission de susciter la curiosité de public.